BÉDÉ RÉTRO

Dans L'Assassin jouait du trombone, Roger Cantin avait fait souffler un vent nouveau sur la comédie québécoise. Le film mêlait les genres, bédé, effets spéciaux, humour absurde de trépidante manière. Or voici que cinq ans plus tard, le cinéaste livre une suite aux aventures rocambolesques de Marleau (Germain Houde) malchanceux chronique dont la tête invite les tuiles à lui tomber dessus.

Le scénario est moins bien dessiné que dans L'Assassin. À vouloir suivre plusieurs personnages secondaires qui ici ont pris du volume, la tension centrale s'égare et l'action part souvent en tous sens, sur un air de parodies de films de poursuites américaines et de productions à effets spéciaux. Le film jongle avec le burlesque, le thriller, délaisse parfois la pure caricature pour brosser des personnages aux profils plus fins. Une scène du plus haut burlesque dans laquelle Normand Lévesque déguisé en clown fait un duo avec la cantatrice Natalie Choquette sur l'air de la reine de la nuit tirée de La Flûte enchantée de Mozart, est le sommet comique du film.

Le dénouement est un clin d'oeil à E.T. et à l'arsenal de James Bond dans une scène où des chaises roulantes s'envolent et où Elkin tire sur tout ce qui bouge... Germain Houde est rafraîchissant dans les rôles comiques, Marc Labrèche a le profil inquiétant qui convient à son personnage et la petite Anaïs Goulet-Robitaille demeure sympathique dans son rôle de la fille délurée de Marleau.

Le Devoir, Odile Tremblay, 29 mars 1997

HUMOUR ET EFFETS SPÉCIAUX

Le cinéma québécois se porte bien... Le cinéma Loews du centre-ville était bien rempli pour la première de La VENGEANCE de la FEMME en NOIR, même si ce même soir d'autres gros évènements artistiques retenaient l'attention.

La VENGEANCE de la FEMME en NOIR, c'est la suite du gros succès de L'Assassin jouait du trombone de 1991. Ceux qui avaient aimés les histoires rocambolesqued de Marleau (Germain Houde) ont retrouvé avec plaisir les principaux personnages du film. Les autres découbrent un film fantaisiste, drôle, complètement fou et sans prétention. La VENGEANCE de la FEMME en NOIR est du cinéma sur mesure fabriqué au Québec pour les Québécois. Juste à observer nos excellents comédiens à l'oeuvre, La VENGEANCE mérite qu'on se déplace...

Raymond Bouchard (Inspecteur Grasselli) et Normand Lévesque (Paul Leboeuf) sont adorables. Mar Labrèche quant à lui est absolument hilarant. Dans les dernières scènes, il s'envole en chaise roulante au-dessus d'une meute de policiers... Le réalisateur Roger Cantin est resté fidèle à l'idée de L'Assassin jouait du trombone en parodiant à merveille le cinéma américain. Cette scène a nécessité bien des heures de travail sur ordianteur pour parfaire les effets spéciaux, une première pour le cinéma francophone.

Écho Vedettes, A.G., 22 mars 1997

LE «CRÉATEUR FOU» RÉCIDIVE

Vous avez aimé L'Assassin jouait du trombone? Le «créateur fou» Roger Cantin nous revient avec la suite: La VENGEANCE de la FEMME EN NOIR. Une comédie qui baigne dans un univers fantaisiste, à la limite de la bande dessinée. Un film complètement fou... à l'image du cinéaste.

La Vengeance de la femme en noir propose une macédoine de styles: policier, science-fiction, humour, tout en faisant une incursion dans le musical (Natalie Choquette y va d'une première apparition au cinéma). Tout semble permis dans ce film éclaté. Cantin fait flèche de tout bois en s'appuyant sur des personnages fortement stérotypés et en ne lésinant pas sur les clichés...

... Tous les critiques présents lors de la projection de presse étaient unanimes pour dire que Roger Cantin se situe dans une classe à part dans le monde du cinéma québécois. Ce film d'aventure et d'action trépidantes tend à confirmer son statut...

L'Exemplaire, Cité Universitaire, Stéphane Beaulieu, 26 mars 1997.

ÇA DÉMÉNAGE ET C'EST DRÔLE !

Le créateur, Roger Cantin, de MATUSALEM et de L’ASSASSIN JOUAIT DU TROMBONE récidive avec cette nouvelle comédie. La vengeance de la femme en noir n’est pas la suite de L’assassin jouait du trombone mais reprend une bonne partie de ses personnages dans une nouvelle aventure à rebondissements rocambolesques et farfelus. Fait intéressant à noter : ce film est le premier film québécois dont la trame sonore est en son numérique d’une qualité indéniable. Les effets spéciaux au niveau visuel ont également bénéficié de l’aide de l’ordinateur avec le résultat qu’il sont très réussis et très saisissants particulièrement dans la scène finale.

Il y a une pléiade d’acteurs et de personnages dans La vengeance d’une femme en noir. Outre Germain Houde, Raymond Bouchard et Normand Lévesque, Marc Labrèche, la distribution comprend France Castel, Céline Lomez (qu’on avait pas vue au cinéma depuis longtemps), Anne Létourneau et j’en passe et j’en oublie. Micheline Lanctôt y joue même son propre rôle de réalisatrice : tout à fait désopilante.

C’est une comédie dans la plus pure tradition avec des parfums de LA PANTHÈRE ROSE et de son inimitable inspecteur Clouzot et de LES AVENTURES DU BARON ROUGE.

Le pauvre Germain Houde se retrouve encore mêlé à des histoires abracadabrantes dans lesquelles la police croit qu’il est coupable. Parallèlement, deux petits voleurs punks dont l’un découvre la philosophie dans un livre qui lui tombe littéralement dessus, se font frustrés du plaisir de leurs méfaits. Une maîtresse éplorée poursuit son amant tandis que quatre femmes font appel à un fou furieux pour se venger de leur mari qu’elles croient commettre l’adultère. Voici la meilleure façon de résumer le scénario.

Ça déménage dans La VENGEANCE DE LA FEMME EN NOIR  et c’est drôle.

Michel beaudry pour Club Culture, 1997  

UN POLAR AUDACIEUX

Roger Cantin aime les pastiches et les clins d'oeil. Il avait exploité habilement son vice (!) dans L'Assassin Jouait du Trombone. Voilà maintenant qu'il s'y remet dans La Vengeance de la femme en noir, un polar nourri de fantaisie et d'humour.

Roger Cantin a misé sur des effets spéciaux par ordinateur pour sa finale, ce qui apporte au film une touche fantastique nouvelle dans le cinéma québécois. Le pari était gros de pousser un film à la remorque d'un autre, mais Cantin a, une fois de plus, mis sa touche particulière à un genre que personne d'autre que lui n'ose aborder chez nous. Chapeau à l'audace.

Le Journal de Montréal, Louise Blanchard, le 29 mars 1997.

LE PLAISIR DE JOUER LE JEU ROCAMBOLESQUE

Six ans après L'Assassin jouait du trombone, Roger Cantin livre, avec La Vengeance de la femme en noir, arrivé à l'affiche, la suite des aventures rocambolesques du «loser» Augustin Marleau.

Les enfants de 7 à 77 ans qui s'étaient volontier laissé entrainer dans l'univers bédéiste de Cantin y retrouveront avec joie l'impayable et inoffensif Augustin, sur qui toute la haine des autres s'abat sans raison... Même si ça peut aider, il n'est pas absolument nécessaire d'avoir vu L'Assassin pour apprécier La Vengeance, à défaut de pouvoir en saisir toute la subtilité. Il suffit d'avoir conservé ses yeux d'enfant. Et tant pis pour les esprits cartésiens, qui ne savent apprécier que les personnages à trois dimensions, placés dans des situations vraisemblables! Vous voilà prévenus!

Doté d'un budget plus important (trois millions, contre deux pour L'Assassin), La Vengeance y va d'une finale à effets visuels impressionnante... Mais surtout évident, le plaisir des comédiens se transmet facilement au spectateur qui, au départ, accepte lui aussi de jouer le jeu. Dans l'ensemble un très honnête divertissement!

La Presse, Huguette Roberge, 29 mars 1997

CINÉMA

La vengeance est un plat qui se mange avec le sourire dans La VENGEANCE de la FEMME EN NOIR, une comédie aux allure de bande dessinée dans laquelle Roger Cantin reprend les personnages de L'Assassin jouait du trombone. Pour notre beau plaisir, une nouvelle série de malheurs s'abat sur le comédien Augustin Marleau (Germain Houde) le jour où ce dernier est accusé de tremper dans une affaire d'enlèvement. Fantaisie, humour débridé et moult effets spéciaux sont mis au service d'un scénario espiègle d'où émergent des moments charmants. La joute vocale entre le «beau» Paul Leboeuf (Normand Lévesque) et une diva d'opéra (Natalie Choquette) vaut à elle seule le déplacement.

La Presse, cahier D, Marc-André Lussier, collaboration spéciale, 3 avril 1997