Marronner - L'abandon sur une île déserte s'appelait « maronner » quelqu'un. Dans l'île au trésor de Stevenson un des personnages principaux et justement un pirate « maronné ».

La coutume était de laisser au « maronné » un couteau, un pistolet avec quelques balles et un peu de poudre. Rien à boire et rien à manger. Le plus souvent le condamné mourrait d'un coup de soleil  parce qu'on lui choisissait pour île un simple banc de sable au milieu de l'océan. Si le crime était plus grave, il arrivait qu'on coupe le nez et les oreilles au condamné avant de l'abandonner.

Meurtre entre flibustiers - on attache l'assassin à sa victime et jette les deux par-dessus bord.

Peloton d'exécution: pour divers crimes, dont la lâcheté. On permet aux condamnés de choisir les hommes qui composent le peloton. Les flibustiers considéraient ce geste comme très généreux puisque celui qui allait mourir pouvait choisir un ami qui ne le ferait pas souffrir... ou de défier son pire ennemi en le choisissant pour lui montrer qu'on ne craint pas de mourir. Les condamnés sont attachés au mât.

Le passage à la planche. Soit jeter les condamnés à la mer. C'est une légende. Il n'y a aucune preuve que les pirates l'aient utilisé... Mais Howard Pyle en a fait une superbe illustration.

Faire danser : Châtiment réservé à des prisonniers, généralement marchands ou bourgeois. On casse du verre sur le pont et oblige les prisonniers à courir dessus pieds nus.

Couper un bras : châtiment réservé à un capitaine de navire marchand. Après avoir questionné l'équipage pour savoir si le capitaine était bon ou cruel avec eux, on décidait de lui couper une main ou un bras.

Si cela vous semble cruel, dites-vous que ce n'est rien en comparaison aux châtiments infligés dans la marine « régulière ». Pour un simple morceau de pain volé un marin pouvait être condamné à la « grande cale ». C'est-à-dire qu'on attachait le malheureux par les pieds et les mains avant de le jeter devant le navire en marche retenu par de longs câbles que deux équipes de bourreaux tiraient de chaque côté de la coque. Le bateau lui passait dessus et la tension sur les câbles empêchait qu'il remonte l'obligeant à passer sous le navire sur tout son long, s'arrachant la peau sur les coquillages collés à la coque. Du condamné proprement écartelé, il ne restait à la fin qu'un bras ou une jambe au bout des câbles, le reste allant droit dans le ventre des requins! 


Crimes et châtiments